Adresse :
83-97, avenue du Général Leclerc 92340 Bourg-la-Reine
Programme :
Construction de 90 logements et commerces
MOA :
Emerige , SEM 92
MOE :

Architectes : Badia Berger Architectes

Architectes coordinateurs de la ZAC : OSJL

BET TCE : JLR Ingénierie

Montant :
14.6 M€ HT M€
Surface :
7 633 m² SDP
Calendrier :
Livré en 2015
Certifications et labels :
H&E – Profil A , Label BBC , Prix Qualité Logement par l'union régionale des CAUE IDF (2017)
Photographe :
Guillaume Dutreix

Démarche urbaine du projet et parti architectural

Le centre de Bourg-la-Reine traversé par la RD 920 nécessite d’être requalifié. Malgré sa fragilité face aux nuisances, il conserve un charme certain, notamment grâce à la place Condorcet, marquée par la présence de l’église Saint Gilles et de la Mairie. C’est à partir de cette idée que nous avons travaillé : « Affirmer la requalification contemporaine du centre tout en renforçant son identité ».

Pour cela nous avons considéré trois paramètres principaux :

– l’échelle des bâtiments et des vides,

– la mise en valeur des commerces dont la présence caractérise le centre,

– l’expressivité des matériaux.

Ceci nous a rapidement conduits à considérer que les commerces seraient fortement exprimés par un socle sur lequel se poseraient des bâtiments relativement découpés. Le socle permet de gérer la pente et le contact aux existants, il assure une continuité sur rue. Dans cet ensemble, l’intervention sur la place Condorcet revêt une importance particulière.

L’échelle du bâti

Le projet propose un fractionnement volumétrique, des inflexions et une variation de la taille des percements des façades qui bordent les espaces publics.

Le plan de masse donne un cadre défini à partir duquel travailler. Il introduit l’idée de la porosité entre les espaces publics et privés que nous avons reprise et décliné.

Le bâti cherche à exprimer diversité et rythme sans pastiche. Le fractionnement correspond à l’organisation volumétrique du projet, la ligne de ciel est découpée à différentes hauteurs. Une faille rompt le linéaire du lot 5 et permet de laisser passer le soleil du matin avenue du Général Leclerc et celui du soir dans la cour.

Au niveau du piéton, en complément de la placette qui sépare les lots 4 et 5 des porches ouvrent des vues et laissent voir les jardins intérieurs. Les façades sont composées avec sobriété  « en grille » comme les bâtiments existants.

Des inflexions et légers retraits des plans de façades, accompagnés parfois de changements de matériaux apportent une souplesse à l’ensemble tout en conservant la sobriété recherchée. Des variations apparaissent dans la taille des percements accompagnant les changements de plans de façades. La présence du socle en pierre sur ou deux niveaux permet une première décomposition de la hauteur complété par les éléments architectoniques qui marquent les attiques.

L’échelle des vides

Le projet réinterprète le thème de la cour domestique et plantée sur les espaces semi publics et privés. Le contraste entre les façades donnant sur les espaces publics et celles donnant sur les espaces intérieurs est affirmé. L’intériorité du projet est marquée par le caractère domestique des prolongements extérieurs. Les percements sont plus importants, les balcons donnent du confort aux logements.

Les articulations avec les espaces publics et le bâti existant.

Sur la place le bâtiment est une tête emblématique de la requalification en cours. Il est dimensionné et dessiné pour conforter la place, lui donner un fond de perspective.L’idée de « renforcer la place » est déterminante,

pour cela nous avons composé un ensemble urbain qui incorpore l’immeuble post haussmannien en pierres, briques et céramiques. Le raccord avec ce bâtiment est travaillé afin d’assurer à la fois la continuité par la hauteur du socle et sa matérialité, tout en gérant une transition volumétrique. C’est pourquoi la brasserie occupe les deux niveaux du socle.

Une écriture architecturale sobre marquée par le soin du détail

Sur les espaces publics la composition des façades en grille est rythmée par des changements de plans. Les menuiseries extérieures sont réalisées en bois, le socle et le bâtiment sur la place habillés par une pierre calcaire autoportante de Saint-Maximin.