Adresse :
28, boulevard Roger Salengro 78711 Mantes-la-Ville
Programme :
Pôle technologique du Mantois, Institut des Sciences et Techniques des Yvelines
MOA :
Région Île-de-France , Mandataire:Sem 92
Aménageur :
EPAMSA
MOE :

Architecte : Badia Berger Architectes

Structure : BATISERF Ingénierie

Fluide : SOGETI

Économie : Cabinet Gauteau

HQE : SLH Île-de–France

Acoustique : Albino Taravella

Montant :
9.9 M€
Surface :
5 085 m²
Calendrier :
Livré en 2013
Certifications et labels :
HQE et NF Tertiaire
Photographe :
Takuji Shimmura

Le programme, regroupement des composantes universitaires sur un seul campus

Le projet du Pôle Technologique du Mantois s’inscrit dans la volonté de regroupement de l’IUT Mantes-La-Jolie (Institut Universitaire de Technologie), l’ISTY (Institut des Sciences et Techniques des Yvelines) et d’autres antennes locales de recherche au sein de la ZAC Mantes-Université, lancée par l’UVSQ (Université de Versailles – Saint Quentin-en-Yvelines).

La mutualisation des moyens de recherche de l’UVSQ (labos, enseignants-chercheurs, plateforme technologique) ainsi qu’une mutualisation des aménités (restauration, bibliothèque et logements étudiants) ont pour objectif une plus grande lisibilité, économie et efficacité dans son fonctionnement.

Le campus de 12 000 m² regroupera à termes 1 500 élèves. Cet environnement de recherche “condensé” permettra ainsi un brassage d’étudiants et de chercheurs de cursus différents et permettra la création d’un véritable Ecocampus constitué de formations à l’écoconception, en architecture et en énergie orienté vers l’international.

Le rapport au site, articulation de la place et de l’axe Roger Salengro

La libération progressive des terrains jusqu’ici occupés par l’entreprise Sulzer a permis l’articulation d’un grand jardin central, qui lie la grande halle et le centre commercial, au Boulevard Salengro jusqu’au centre ville. En figure de proue, le pôle technologique s’installe dans l’angle Nord-Est de l’îlot-triangle et vient articuler la place, cœur de la ZAC Mantes-Université. Il “amorce” le projet d’ensemble.

Le pourtour de l’îlot est ouvert en plusieurs endroits. Il offre ainsi des continuités visuelles qui révèlent la profondeur de l’îlot, son épaisseur, sa densité, la diversité des programmes. Ces vides permettent également des échappées visuelles vers la halle Sulzer et les autres bâtiments présents sur la ZAC.

Le parcours, l’angle fédérateur de vues

L’angle est le lieu qui rassemble et met en scène verticalement la vie de l’équipement. Tous les éléments de programme susceptibles d’apporter une animation sur l’espace public y sont donc rassemblés à son contact, et exprimés en façade sur trois niveaux.

Au rez-de-chaussée, l’accueil est animé par des vues sur le CDI, la salle multimédias et la galerie des expositions qui se retourne sur le parvis. Sur l’angle de la place et du boulevard, le volume de l’amphithéâtre est présent et affleure sur la façade de l’entrée. La halle Sulzer est visible depuis l’accueil ainsi que depuis l’ensemble des parcours que les usagers du bâtiment pratiquent.

Au second étage, la cafétéria et les espaces de vie étudiante en transition s’ouvrent en terrasse sur la place et sur la ville.

Au-dessus, les plateaux d’enseignement et de bureaux articulés en porte-à-faux, dominent l’ensemble. Ils se distribuent simplement, desservis par des escaliers et des circulations qui bénéficient de lumière naturelle.

Au dernier niveau les espaces d’administration, d’accueil des entreprises et les locaux des enseignants sont en position privilégiée dotés de vues lointaines sur la ville.

La définition architecturale, l’horizontale et la verticale

Une horizontale unificatrice exploite et révèle la diversité des espaces et met en valeur le dénivelé du site. Des vides la creusent permettant de raccorder les niveaux de rez-de-chaussée autour de respirations communes.

Cette référence horizontale supporte l’identité de l’ensemble universitaire tout en autorisant la diversité et la force des écritures architecturales qui se succéderont sur le site et assure une transition entre l’échelle du tissu pavillonnaire et celui des futures constructions de la ZAC.

A la masse horizontale minérale percée librement, s’oppose un volume en sustentation au-dessus d’une terrasse, strié régulièrement par des lames filantes et aiguisées en bois. Signal fort sur l’angle marquant ainsi l’extrémité de la place.

Deux peaux sensibles à leur environnement apportent ainsi des réponses contrastées à la protection des lieux qu’elles renferment : lames profilées pour traduire la verticalité et manteau de plaques de béton préfabriqué mince, pour habiller l’horizontalité. Dernier contraste : le profilage des lames évoque la vigueur et la rigueur d’une technique industrielle, le bois, la matière naturelle ancestrale.