Adresse :
10, place du Nautilus 95000 Cergy-Pontoise
Programme :
Construction du Centre Culturel des Arts Numériques
MOA :
Ville de Cergy
Aménageur :
Cergy-Pontoise Aménagement
MOE :

Architectes : Badia Berger Architectes

Structure : EVP Ingénierie

Fluides : ALTO Ingénierie

Économie : Lucigny Talhouet & Associés

Scénographie : Architecture & Technique

Acoustique : Albino Taravella

Montant :
9.3 M€
Surface :
3 572 m²
Calendrier :
Livré en 2013
Photographe :
Takuji Shimmura

Le site, acteur primaire à la découverte dynamique du quartier
Le centre socioculturel des Hauts de Cergy, Visages du Monde, s’inscrit dans un quartier neuf, destiné à un programme mixte de requalification des espaces publics, de projets de logements et d’activités commerciales, culturelles, et éducatives. En s’installant sur un côté de la place du nautilus et en bordure du boulevard d’Erkrath, il participe à la nouvelle dynamique du quartier et illustre la politique de développement urbain.

Le programme, diversité et complexité, un cœur d’art numérique
Le centre socioculturel est doté d’un programme extrêmement divers :
– une salle multifonction de 293 places assises / 600 places debout pour des spectacles de danse, musique, et théâtre ainsi que pour des expositions d’art avec une cloison mobile permettant à ouvrir la salle sur le hall
– une médiathèque de 30 000 œuvres disposée sur deux niveaux reliés par l’escalier hélicoïdal
– un pôle d’art numérique avec des espaces d’artiste en résidence
– un pôle de danse
– une mairie annexe pour les besoins administratifs des habitants du quartier
– des salles associatives pour la Maison du Quartier
– bureaux administratifs
– un café ouvrant sur la place, traduisant l’osmose attendue entre ces deux espaces

Créant l’identité particulière et singulière de cet équipement, les différents du programme sont organisés autour du pôle d’art numérique. Depuis son ouverture, ce pôle a connu un succès international notamment dans le domaine des jeux vidéo indépendants et artistiques.

La définition architecturale, transparence et synergie
Les volumes du centre socioculturel ont été conçus autour de l’idée de la mise en relation de toutes ses différentes fonctions en développant la transparence et en utilisant le grand hall comme point d’articulation. Cette transparence permet non seulement une visibilité entre des espaces du bâtiment mais également envers la ville à travers les grandes façades vitrées et l’écran LED, créant ainsi un lieu phare pour le quartier des Hauts de Cergy.

Depuis la place, le bâtiment présente une façade nord monolithique qui prend toute la mesure de la place.

Elle exprime la diffusion de l’information et du spectacle au travers de la mise en scène des supports d’informations :
– Le grand volet pivotant qui signale et informe de l’ouverture de l’équipement
– Le grand écran LED de 50m², support de projection et diffusion
– Le mur rideau et baies coulissantes du café favorisant les liaisons avec la place
– Un grand ensemble de verre dépoli à droite du sas d’entrée forme une lanterne magique
– La salle de danse qui surplombe l’ensemble et qui offre la vue des danseurs à la place entière

Ces supports accompagnent la transparence de cette façade, ponctuée de translucidités, qui expose son activité culturelle et ses mouvements quotidiennement dans un dialogue parallèle avec la place du Nautilus et la vie du quartier.

L’équipement compose avec l’îlot est – volume dense et haut accueillant des immeubles de logements surplombant une surface commerciale – en lui présentant une façade est également élevée qui assure la transition avec l’opération de logements au sud.

Côté cœur d’îlot, la façade sud est ponctuée de loggias et de grandes baies pour la médiathèque, la mairie annexe, les salles associatives, et les bureaux. En se retournant à ses deux extrémités, elle participe à la continuité de l’espace public et efface son statut de façade arrière de service. Elle est habillée de plantes grimpantes sur câbles inox prolongeant verticalement le traitement végétal de la cour jardin, conférant ainsi à cette facette du bâtiment une échelle plus domestique et privée vis-à-vis les logements en face.

La façade ouest, en vis-à-vis du parking est traitée simplement. Une loggia prolonge l’activité d’une salle associative depuis la façade sud et les surfaces en contact avec le cheminement piéton sont en béton habillées également de plantes grimpantes.
D’une volumétrie simple et épurée et utilisant des matériaux nobles et soignés, l’intérieur du bâtiment présente un cadre neutre qui est activé par le mobilier et la vie de quartier qui s’y est installée. Nous avons recherché un espace lisible et attractif, organisé, tout en étant un espace décloisonné, offrant des parcours variés et des opportunités d’isolement.
L’organisation de la médiathèque privilégie également l’idée de créer un lieu de consultation informelle des usagers plutôt qu’un lieu de stockage avec des espaces de lecture dispersés sur le plateau.
Depuis le hall, on peut apercevoir l’ensemble des fonctions du bâtiment, chacune identifiable par une couleur spécifique permettant une compréhension facile de leur organisation. Une signalétique novatrice lumineuse et sonore guident les visiteurs à travers le bâtiment, participant également à la spécificité du bâtiment en lieu d’art numérique.